Alors que la filière fibre est toujours impactée par les mesures liées au confinement, les industriels du secteur appellent au soutien des opérateurs et du gouvernement.
Selon Les Échos, les industriels de la fibre demandent des mesures de soutien pour relancer le plus grand chantier de France qui est de déployer la fibre sur tout le territoire d’ici 2022, soit 30 millions de foyers.
Les professionnels de la fibre aussi veulent pouvoir bénéficier de l’aide de L’État, dont le plan d’urgence de soutien à l’économie est évalué à 100 milliards d’euros.
La filière fibre, qui est en grande difficulté depuis mi mars, souhaite en effet sauver les TPE et PME qui installent la fibre pour les grands opérateurs télécoms, mais également pour que les déploiements se poursuivent après le confinement.
Une nouvelle ordonnance prochainement au conseil des ministres
Afin d’alléger les formalités de voiries ou de réduire les délais de recours, une nouvelle ordonnance doit bientôt passer en conseil des ministres et pourrait être prête le 20 avril. Cela devrait permettre de déployer plus rapidement.
La fédération des télécoms affirme être « dans une course contre la montre pour éviter le délitement progressif de l’ensemble des acteurs ». InfraNum indique quant à elle que seulement 30% des équipes sont encore sur le terrain et que leur productivité a baissé de 40%. Et d’ajouter que le coût moyen de déploiement d’une prise peut désormais atteindre 2000 euros, soit le double qu’en temps normal.
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Orange et Bouygues Télécom acceptent de payer davantage les PME qui déploient le réseau
Les grands opérateurs auraient entendu l’appel lancé par la filière et vont faire des efforts en ce sens. Selon les informations des Échos, Orange va payer ses sous-traitants « prioritaires » entre 10 et 30% plus cher au mois d’avril. Bouygues Télécom, lui, offre une prime de 20% au cas par cas, dont l’effort d’investissement représente 2 millions d’euros.
SFR affirme « mette tout en œuvre […] dans cette réalité d’une complexité inédite » et Free n’a pas répondu aux demandes du quotidien.
L’ARCEP demande aux opérateurs de faire l’effort nécessaire
L’autorité de régulation des télécoms (ARCEP) estime qu’en cette période particulière, les grands opérateurs ont moins de difficultés financières que d’autres secteurs.
Son président Sébastien Soriano a affirmé : « Je demande formellement aux opérateurs de faire l’effort nécessaire dans la période de crise pour maintenir à flot tout leur tissu de sous-traitants. » Il a ensuite ajouté que « Les opérateurs ont certes des contraintes, mais ils sont protégés par le modèle de l’abonnement et ils vont un peu moins mal que le reste de l’économie. »
En revanche cela est plus compliqué dans les campagnes et ses réseaux d’initiative publique (RIP), où tout est fixé initialement par un contrat très spécifique. Mais certains paiements seront anticipés et les subventions pourraient être données avant livraison des travaux.
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