Tests d'éligibilité à la Fibre
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Le 6 octobre 2022 - Postez un commentaire

Le président d’InfraNum, Philippe Le Grand, veut venir en aide aux sous-traitants qui ne sont pas assez payés par Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free. Lors de l’Université d’été du THD à Toulouse, il a expressément demandé à ces opérateurs télécoms de « mieux payer » la filière, qui souffre depuis plusieurs mois.

Alors que les raccordements fibre se poursuivent, un problème important se soulève depuis plusieurs mois ans la filière des sous-traitants. Ces derniers se plaignent d’être mal payés par les opérateurs télécoms, à savoir Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free, ce qui menace dangereusement la santé économique de toute la filière.

Même les plus grosses sociétés de sous-traitants, telles que Sogetrel, Vinci, Circet et Sade, qui comptent plusieurs milliers de salariés, sont aussi en difficulté. Et l’inflation ne vient pas arranger les choses puisque les coûts ont largement augmenté pour ces entreprises.

C’est pourquoi ce mercredi, la fédération InfraNum a profité de l’Université d’été du THD à Toulouse pour dénoncer ce problème rencontré par les sous-traitants et demander aux opérateurs télécoms de mieux les payer, rapporte La Tribune.

Une filière « en souffrance »

Le président de la fédération a affirmé que toute la filière des sous-traitants est « en souffrance » et que les salariés du secteur ont un réel « besoin d’être mieux payés » pour pouvoir continuer à exercer leur métier, lourdement affecté depuis d’inflation.

Il poursuit en s’adressant aux opérateurs télécoms, et plus particulièrement à Orange qui a le plus recours aux sous-traitants. Il déclare que « le rôle d’Orange est tout à fait particulier. Si Orange tousse, c’est toute la filière qui tremble ». Philippe Le Grand rajoute ensuite qu’il a « besoin de signaux forts » de la part de l’opérateur historique.

Durant l’UTHD d’été de Toulouse, la Directrice générale d’Orange, Christel Heydemann, a également pris la parole sur le sujet. Elle a avancé que l’opérateur a déjà pris des mesures par rapport aux sous-traitants et qu’il a conscience de la gravité du problème. « Dès le mois de juillet, nous avons pris l’initiative d’accompagner la filière de la sous-traitance en augmentant les tarifs de 2,2% pour les contrats en cours », a-t-elle déclaré.

Elle sait néanmoins que « cela ne résout pas totalement les choses » mais qu’il s’agit d’un « premier pas » qui peut mener vers d’autres mesures plus drastiques. Christel Heydemann prévient toutefois qu’Orange est lui aussi impacté par l’inflation et la hausse des coûts, et que ses marges de manœuvre ne sont ainsi pas illimitées.

L’inquiétude du côté du gouvernement et de l’Arcep

Pour le gouvernement et l’Arcep, la situation de la filière des sous-traitants est inquiétante et menace grandement le plan France THD.

Jean-Noël Barrot, le Ministre délégué chargé du Numérique et des Télécoms, rappelle que si la filière de la sous-traitance tombe, c’est tout le Plan France Très Haut Débit qui peut tomber avec. Pour rappel, ce plan gouvernemental vise à apporter une connexion internet très haut débit à tous les français à l’horizon 2025. Pour éviter le pire, le ministre ambitionne de créer un groupe de travail pour faire le point sur le partage de la valeur au sein de la filière.

Le ministre soulève aussi que cette rémunération trop faible des sous-traitants pourrait avoir un rapport direct avec les nombreuses malfaçons observées sur le réseau fibre en France. Ce phénomène n’est « pas sans lien » avec la mauvaise rémunération des sous-traitants pour Jean-Noël Barrot.

Pour Laure de la Raudière, présidente de l’Arcep, l’inquiétude est aussi de mise. Elle déclare qu’il « serait délétère qu’un maillon de la chaîne de l’industrie de la fibre soit fragilisé. Sinon, nous risquons un arrêt des déploiements et des raccordements ».

En revanche, le gendarme des télécoms avance ne pas avoir de pouvoir pour vraiment remédier au problème actuel entre les opérateurs et les sous-traitants, notamment au niveau des contrats passés. La présidente de l’Autorité ambitionne malgré tout de saisir le Médiateur des entreprises, le service du ministère de l’Economie et des Finances, spécialisé dans la résolution à l’amiable des différends entre les sociétés.

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